Les commerces et artisans belmontais au fil du XXieme siècle

Si vous êtes un habitué des Commerces des Centre-Villes importants, vous êtes souvent frappés par les nombreux changements d’enseignes qui en modifient parfois profondément le paysage. Cette évolution résulte de celle des besoins des clients et de leur nouveau comportement d’acheteur, notamment depuis l’apparition de la grande distribution.

Mais cette valse des enseignes n’est pas l’apanage des seules grandes villes et en se penchant sur l’histoire du commerce et de l’artisanat de notre chef-lieu de canton, on s’aperçoit que c’est un phénomène qui a modifié en permanence l’aspect de notre Centre-Ville durant le XXéme Siècle.

Il est curieux et intéressant de reprendre chaque rue et de noter l’évolution de chaque boutique, en partant de nos jours et en remontant le temps… jusqu’à la limite de notre mémoire.

Rue Georges Rouault

Autrefois rue de Paris, seules sont restées immuables la Boucherie et la Boulangerie (si l’on excepte le café du Dauphin situé principalement place des Halles).

  • Au 4, la cordonnerie a succédé à un Tailleur qui à la fin de sa vie, vendait mercerie et une quantité de petites choses qu’on ne trouvait que chez lui.
  • Au 6, avant l’orthophoniste, se sont succédé divers dépôts de teinturerie – nettoyage, ancêtre du pressing.
  • Au 8, maintenant habitation, il y eut une auto-école, précédée d’un tailleur et auparavant du magasin d’exposition du photographe DENIAU ;
  • Au 12, se situait la moitié de la quincaillerie, cette extension ayant pris la place d’un magasin de primeurs ayant pris la suite d’un salon de coiffure (POIRIER père).
  • Au 14, ce fut pendant très longtemps une quincaillerie-ferblanterie.
  • Au 16, aujourd’hui maison particulière, exercèrent deux fleuristes après la Charcuterie DUVAL.
  • Le 18, partie de la Pizzeria, fut occupée par la droguerie et tabac Maignan, successeur du bureau de tabac tenu par Monsieur BARADE lequel avait pris la suite d’une mercerie-couturière, Mademoiselle Rachel ROUSSEAU, dont la boutique abritait, auparavant,…. Un café.
  • Enfin au 20, autre partie de la Pizzeria, se sont succédés deux peintres droguerie, Monsieur MAIGNAN après Monsieur Emile GARREAU, qui avait lui-même succédé à un bijoutier, Monsieur EVRARD.

Sur l’autre partie de la rue,

  • Au 1, les chaussures Carol ont pris la suite du « Familistère » (Chaîne d’alimentation) précédé par les grands Docks de la Sarthe, mercerie-épicerie en succursales.
  • Au 3, maison d’habitation, c’était un bazar que Madame BEAURY a adjoint à l’exposition de futailles, fabriquées par son mari, lors de la fermeture du bazar GARREAU rue Maximilien Gaisneau, l’occupant précédent étant Monsieur MAUGER, sabotier.
  • Au 5, 6 pharmaciens se sont succédés depuis Monsieur CAZALA, mais auparavant c’était un marchand de chaussures en gros PERROTEL.
  • Au 7, le magasin de matériel médical, joint à la pharmacie, avait succédé à l’entreprise d’électricité HAMME, bien connue dans le canton, activité nouvelle, faisant suite à Madame BLANDIN modiste très renommée.
  • La petite boutique du 11, actuellement logement abrita un salon d’esthéticienne, après une échoppe de cordonnier successeur d’un marchand de charbon-camionneur.
  • Au fond de la cour, le 13 était, jusqu’en 1930, atelier d’un peintre en voitures et bâtiments, alors qu’au 15 s’installa le marchand de charbon BLOND, en 1936 lorsqu’il quitta le 11.
  • Au 17, avant le magasin d’optique et couture c’était un chapelier hommes, Monsieur LOUIS, coiffant toute la gente masculine de ses casquettes et de ses chapeaux.
  • Enfin dans l’angle avec la rue du Bercail si un poissonnier exerça quelques années nous y vîmes très longtemps, s’y succéder des épiciers, pouvant en dénombrer 8 depuis le début du XXème siècle.

La place des halles

Sur cette place seuls le « Café des Arts », le « Café du Dauphin »… et le Presbytère n’ont pas changé de destination.

  • Le Crédit Agricole s’est élevé sur l’emplacement de 2 commerces : le « Café de l’univers » qui avait été quelque temps Epicerie-Primeur, et la boutique d’un tailleur qui, auparavant, était un magasin de « Nouveautés » à l’enseigne du « Bon Marché ».
  • Entre le Dauphin et la rue du temple se trouvait la « Maison du Cadeau » qui avait succédé à une marchande de vaisselle, Madame PENIL.
  • Après la belle demeure faisant l’angle de la rue du Temple le Crédit Mutuel a absorbé plusieurs immeubles. Tout d’abord la Bijouterie Brunet, précédemment LEDUC, et auparavant café de Madame V..MAILLET. Puis les drogueries MOULIN. Autrefois magasin de nouveautés VUILLEMEY, qui avait été plus anciennement le « café Hôtel des trois Marchands ». Enfin une maison particulière où avait exercé un agent d’assurances.
  • Plus loin, à l’angle de la rue St-Joseph, la Caisse d’Epargne a investi une grande maison particulière qui avait abrité auparavant un grossiste en mercerie, bottes, etc…la maison BAILLEUL, successeur de Monsieur et Madame ROUSSEAU.
  • A l’autre angle avec la rue St-Joseph, le cabinet des Kiné d’il y a quelques années avait pris la suite d’un cabinet dentaire et dans la maison voisine au 19, il y eut, quelque temps, une marchande de beurre et œufs en gros. Le cabinet médical était auparavant une habitation.
  • Alors qu’au 17 existait un café à l’enseigne « A la puce qui Tette ». Un autre café, aujourd’hui en sommeil, a, semble-t-il, toujours existé aux 15 et 14.
  • Le 13 a été, quelques années durant, siége de la Caisse d’Epargne entre son départ de l’Avenue d’Alençon et son installation actuelle – Les Docteurs MAURAN exercèrent à l’entrée de la rue des Bons Enfants, après avoir quitté le 1 rue de la Gare, dans une demeure où se trouvait précédemment la Perception.
  • Au 10, s’installa, après la guerre de 39-45, un imprimeur, Monsieur BOCQUET, dans ce qui avait été, des décennies durant, une boulangerie.
  • Le 9 fut occupé pendant très longtemps par les services de la Poste et du Téléphone.
  • Le magasin de Pompes Funèbres Générales, au 6, vit se succéder plusieurs commerces de graines et même d’importantes graineteries (HUVELINE-SOREAU-TISON).
  • Alors qu’au 5 s’installa un magasin d’exposition des meubles RENOULT où avait existé la cordonnerie CORBEAU-HATTON.
  • Vers la rue St Jacques s’installa une maison de la Presse, qui émigra ensuite rue Maximilien Gaisneau. Cette maison de la Presse avait succédé à la bijouterie LEDUC, antérieurement VOIGNIER et PALATRE.
  • Enfin le Café LEMOYE et « Caïffa » ou maison du café, encadraient l’entrée de la rue St Jacques où se trouvaient la Menuiserie Gautier.
  • Au 5, est l’entrée de l’Etude de Notaire où est né Albert MAIGNAN, le célèbre peintre, fils de Maître MAIGNAN.

Rue du désir

  • Le Charcutier-Traiteur, venu du 10 rue Albert Maignan succéda à plusieurs épiciers de détail et même de gros, avant 1900 (GAYET) alors que ce qui sert au peintre MAIGNAN a été très longtemps commerce de belles chaussures (MELOT Père & Fils, et LESTABLE)
  • Le salon de coiffure installé par Monsieur POIRIER, venant de la rue de Paris, prit la suite d’un ferblantier-quincaillier Honoré.
  • Enfin l’agence d’Assurances MMA succéda aux « Compteurs Modernes » qui s’étaient installés dans l’ancien café MARCHISET (qui fut lieutenant des Sapeurs-Pompiers).

Rue Maximilien Gaisneau

  • Si nous descendons la rue Maximilien Gaisneau, autrefois la rue d’Orne, à gauche, au 1, fut logé, un moment, le service de l’enregistrement, locataire ensuite du Vieux Château. Avant le photographe, il y avait un salon de coiffure, mais les deux commerces suivants n’ont pas changé : la boulangerie et la bijouterie dénommée le plus souvent « Horlogerie-Bijouterie ».
  • Le grand bâtiment des 11 et 13 occupé pendant plus de 50 ans par la famille Zocchetti, entreprise importante de maçonnerie-plâtrerie était autrefois l’Hôtel du Bâton d’Or (mais avant la Révolution : Hôtel de la Croix d’Or dont on avait cassé les deux bras horizontaux).
  • Au 15, jusqu’à il y a peu de temps, se sont succédé quatre pharmaciens dont le père du docteur Jean Madelaine.
  • Au 17 se trouvait un petit magasin de laine et mercerie et un petit atelier de cordonnier. Enfin, à l’angle de la rue du Bercail, l’agence immobilière fut précédée d’une annexe des « 2J », consacrée aux voilages, puis d’une droguerie-peinture et auparavant d’un bazar.
  • Si nous prenons le côté des numéros pairs, la Maison de la Presse était un bureau d’expert-foncier et géomètre.
  • La maison particulière en retrait a toujours été jusqu’à ces dernières années une petite épicerie-crèmerie dont le lait fermier faisait la renommée.
  • Au 8, se trouvait, il y a quelques années, un cabinet dentaire ayant pris la suite d’un magasin de quincaillerie et atelier de ferblantier-zingueur.
  • Le cabinet de contentieux a tout d’abord occupé, au 10, les anciens locaux de la BRO (à l’emplacement de l’ancienne porte Saint-André des fortifications) qui s’est déplacée au 22, puis s’est agrandie en absorbant les anciens locaux de la droguerie-peinture voisine, où nous avons connu, dans notre jeunesse, la « Maison bleue », épicerie-mercerie.
  • Après l’entrée de la cour Hervé, il y eut très longtemps une activité de coiffeur (avec salon hommes et salon femmes). Où exerçait, il y a peu de temps, un huissier de justice , il y avait le magasin d’une marchande de laine qui avait succédé à une coutellerie-armurerie.
  • Enfin, à l’angle de la rue du Docteur Jean Madelaine, la BRO a pris la suite d’un magasin de monuments funéraires et entreprise de maçonnerie (rue Maximilien Gaisneau) et rue du Docteur Jean Madelaine, celle d’un atelier de mécanicien vélo puis auto, sur l’emplacement de l’ancien « Hôtel du Grand Turc ».
  • Plus loin dans cette rue, nous trouvions l’atelier d’une couturière, puis près de la route du Mans, un bourrelier-fabricant de capotes de voitures ; de l’autre côté de la rue, le premier vétérinaire belmontais, docteur Ronsin ; enfin, à l’emplacement de l’immeuble communal, un marchand en gros de vins et spiritueux.

Rue Albert Maignan

  • Dans la rue Albert Maignan, autre fois « Grande rue », côté pairs, le lieu d’exposition des robes de mariées de « 2J » était autrefois la boutique d’un cordonnier-marchand de chaussures.
  • La maison qui le touche a été très longtemps occupée par des bourreliers (Colin, Droguet, Leroux), alors qu’au 6 il y eut toute une suite de pâtissiers-confiseurs très renommés pour la qualité de leurs produits (des Jegou aux Pineau).
  • Au 8, il y a des chaussures depuis plus d’un siècle (avec autrefois atelier de cordonnerie), alors que « Claudie Flor », était, depuis le XIXème siècle, une charcuterie.
  • L’habitation du 12 était le magasin d’une « modiste » (chapeaux pour dames) alors que, si loin on peut remonter, le 14 est toujours un magasin de vêtements.
  • Si le 16 a souvent changé ces dernières années, (informatique-concepteur en impression, cadres…) ce fut longtemps une grosse quincaillerie, marchand de charbon et fer en gros.
  • En descendant, nous avons trouvé à différentes époques et dans des lieux différents : une imprimerie, la maison Hamme à ses débuts, un ferblantier-zingueur (Hérisson), une boucherie dont les grilles restent le témoin, un sabotier, un serrurier, un menuisier, puis, à l’angle de la rue du Moulin, un café-épicerie, et enfin, près du pont, un huissier de justice.
  • Du côté des numéros impairs, d’abord trois commerces immuables : confections ou nouveautés, café-tabac et coutelier-armurier.
  • Ensuite, après la rue du Désir, nous avions un commerce de mercerie-bonneterie, mais le salon de coiffure a été précédé d’un électricien et, très en amont, d’une épicerie-droguerie-cierges et bougies. Cette maison a appartenu à partir de Frimaire An Neuf à Monsieur de Faudoäs, donateur de la Motte.
  • Au 15, existait une des quatre boucheries disparues.
  • Au 17, un petit magasin de parfumerie-produits de beauté et de toilette, mais au début, coiffeur ; ensuite habitait un « retameur ».
  • Au 41, un magasin d’articles de pêche, dans l’immeuble en retrait, un marchand de vélos et de machines à coudre, et enfin, à l’angle de la rue de la Tannerie, le « Café du Vieux –Pont » où pratiquait un « boulanger-aubergiste ».

Rue du Bercail

  • Dans cette rue les charcutiers-traiteurs se sont succédés depuis très longtemps, mais l’extension faite par Monsieur Surmont a englobé la maison à la façade truffée d’objets divers où se tenait l’ancêtre de nos Maisons de la Presse, assurant en même temps dépôt de teinturerie, et qui avait succédé à un magasin de vaisselle, sans doute collectionneur d’objets cassés.
  • Ensuite, nous avions un atelier de modiste, puis la mercerie toujours existante, depuis près de 100 ans.
  • On a pu compter dans cette rue un tailleur, un dépôt de poissons, un photographe et enfin, à l’angle avec la rue de Paris (ou se trouvait la porte Saint-Joseph) et la rue de la Gare les magasins de mercerie et chaussures en gros Bailleul, installés dans l’ancien Café-Hôtel Viloteau.

La place de la Libération

  • Cette rue a vu également des changements car, au 2, il y avait un maréchal-ferrant-forgeron.
  • Au 3, avant Groupama, c’était la coopérative agricole, puis une habitation.
  • Au 5, avant la pharmacie, nous avions « 8 à 8 » puis les « coopérateurs » après différents épiciers.
  • Les deux électriciens qui se sont succédés au 6 ont pris la suite d’un café faisant aussi profession de matelassier, alors qu’au 7, avant le magasin d’optique, nous avions un pressing, alors que, quelque temps plus tôt, c’était un restaurant.
  • Le « Café de la Mairie » est depuis longtemps Café-tabac par la réunion d’un café et d’un bureau de tabac.
  • A l’angle de la rue Louatron, au début du XX e siècle, existait un café-épicerie exploité par Madame BOIS.
  • L’Hôtel de la Barque, évoquant la traversée de la Sarthe près du gué, est un ancêtre de nos hôtels-restaurants. Le grand immeuble avec perron a été, pour partie, au 12, le premier secrétariat de Mairie alors que tout le reste servait d’école pour les filles depuis sa création en 1780 par le curé de l’époque, Monsieur Yvard.
  • Enfin, où se trouve actuellement l’Office de Tourisme, il y eut, à une certaine époque, un antiquaire, et si l’on remonte au XIX e siècle, c’était le siège du bureau de Postes (documents de 1841) et à l’origine, les communs de l’Hôtel particulier de Monsieur de Perrochel.

Route de Sillé

  • Dans cette rue se trouvait l’autre étude de notaire et la maison voisine était l’Hôtel de l’Agriculture.

Rue du Mans

  • Ici, c’était l’Hôtel de la Poste, ancien relais pour les voitures de Postes et diligences, datant de 1829, et en face, la graineterie Strauss que Monsieur Ménager a transférée place Dufour.

Rue Louatron

  • Dans cette rue les arrières du café de la Mairie servirent tout d’abord de corderie à Monsieur Rouget et le parking de Coccinelle, partie ouest était le garage Dodret alors que le magasin fut construit sur le terrain de l’entreprise de maçonnerie et plâtrerie Zocchetti.
  • Au 10, il y eut très longtemps un petit café, alors qu’au 12, avant les ambulances, tous les anciens ont connu l’un des premiers ateliers de mécaniciens et qu’au 20, il y eut quelque temps des marchands de fromages.
  • De l’autre côté, après la Barque, l’entreprise Morlet prit la suite d’un grainetier, mais le café a toujours été café.
  • Au 11, il y avait l’atelier d’un charron-carrossier, qui avait succédé à une entreprise de messagerie ; plus loin résidait un expert-agent d’assurances, et, à l’angle de la rue de la Gare, c’était un tonnelier.

Place Dufour

  • Autrefois Place de la Chapelle, le magasin de graines, produits du sol (maintenant « France Rurale ») était occupé par un marchand de vins, Monsieur A. Charles, qui fut Maire de Beaumont.
  • En face, le Grand-Père Surmont était horticulteur, à côté de l’atelier de menuiserie et exposition de meubles Renoult alors que le cabinet dentaire était une maison particulière.
  • La pharmacie, venant de la rue Georges Rouault, s’est installée après un magasin de meubles. Ces bâtiments, avec ceux du n°1, étaient le siège d’une entreprise de ferrailles, plumes, vieux meubles, successeur d’un café dont les communs étaient occupés six mois de l’année par une station de monte du Haras du Pin, puis d’Angers.

La rue de la gare et ses rues adjacentes

  • Cette rue hébergeait moins d’activités car partiellement construite : au 1, le cabinet d’un médecin, au 3 une entreprise de ferrailles, plumes, chiffons, au 5 un huissier, au 7 une épicerie-charbon, précédemment fruits en gros, au 15 un cordonnier et beaucoup plus loin un jardinier.
  • De l’autre côté, un café devenu graineterie, puis boucherie et de nos jours « Grifline ».
  • Ensuite, un sabotier au 4 ; le café, ensuite, faisait épicerie et il nous faut remonter au 58 pour trouver un mécanicien-inventeur, puis, encore plus loin, un jardinier, ainsi qu’à la Courbe.
  • Dans les petites rues adjacentes, il y eut quelques activités aujourd’hui disparues :
  • Par exemple, rue des Promenades, une matelassière et près des Promenades, à droite, un café-hôtel, et à gauche une boucherie chevaline (qui fut un moment rue de la Motte).
  • Dans cette rue de la Motte, il y eut un plâtrier à la suite de la graineterie, et un café au 13, face à la Motte.
  • Rue Bourgeoise, un sabotier avait succédé à un peintre tenant droguerie, un spécialiste en radio-télévision exerça de nombreuses années et nous trouvions aussi une blanchisserie.
  • Rue du Moulin, en plus du dit Moulin, il existait un charpentier et rue de la Tannerie, on pouvait contacter un maçon et un couvreur.
  • Rue de Saint-Pierre, deux activités existent depuis très longtemps : la mécanique auto, mais qui a changé de place, et le jardinage mais qui a changé de spécialité. Nous y avons connu la profession de vétérinaire, mais avec deux changements de lieu pour mieux s’adapter aux besoins, et la zone d’activité a permis de regrouper des entreprises en expansion : Hernandez, Autosur, cabinet vétérinaire, Carré, Payen, EDF, Béatrix.
  • Enfin, rue Marguerite de Navarre, l’entreprise Martin s’est installée sur un terrain vierge après avoir débuté dans le petit hangar de Monsieur Vignolas et RILT s’est installé après un maçon-entreprise de monuments funéraires

Avenue de la division Leclerc

C’est peut-être l’avenue de la Division Leclerc qui a perdu le plus de commerces.

  • Car au 1 il y avait une boucherie, au 7 la Caisse d’Epargne, au 9 le Trésor Public remplace un médecin, au 13 il y avait l’Hôtel du Cheval Blanc, au 15 une épicerie .
  • La gendarmerie a fait place au centre Georges Rouault, au 25 c’était une menuiserie, au 43, jusqu’en 1912, existait l’Hôtel de la « Boule d’Or », au 49 officiait un huissier de justice.
  • Au 57, nous nous rappelons le forgeron-maréchal-ferrant dont l’atelier a été modifié pour se tourner vers la rue du Léard avec le développement du machinisme agricole et des tracteurs.
  • A l’angle de ce qui s’appelait « la rue aux chats », au 89, habitait un chaufournier et au 103, après l’arrêt d’activité de la briqueterie « Vazeux » existait un café et un charron s’y était installé venant de la Croix Margot et devenu lui aussi chef des pompiers.
  • En face, l’auberge de la Croix Margot fait suite à un café-restaurant ayant fait un moment les « routiers » et déjà renommé il y a 80 ans , Madame Devaux étant aussi connue que Madame Moutin la repasseuse alors qu’au 94 existait un jardinier et qu’un peu plus bas c’était un café-épicerie « tenu » par Blanche Goyer, après son oncle.
  • Il faut ensuite arriver au 44 où un agent d’assurances installa ses bureaux, après la présence éphémère d’un médecin, le 38 abrita un moment l’enregistrement, au 36 se sont regroupés les notaires , au 34 se succédèrent plusieurs mécaniciens auto et au 32 régna Madame Moinet à l’hôtel Saint-Eloi.
  • Plus loin, c’était, au 22, un marchand de cycles important alors que le café du 20 est aboli depuis très longtemps.
  • Au 6, c’était le cabinet des docteurs Bruneau Père et Fils, leurs successeurs installant un cabinet médical au 4 où travaillait auparavant une couturière.

Nous n’avons pas mentionné les nombreux petits métiers exercés par des femmes, soit chez elles, soit chez les clients : laveuses (souvent aux lavoirs le long de la Sarthe), repasseuses, blanchisseuses, couturières, nourrices, plumeuses de poules…

Le nombre des cafés et hôtels peut sembler exorbitant, mais à cette époque, les produits fermiers n’étaient pas collectés et chacun devait apporter au marché pour les vendre, beurre, œufs, volailles. Il fallait utiliser la carriole puis laisser le cheval se reposer boire et manger après l’avoir dételé et déharnaché. Les humains aussi avaient besoin de se restaurer. L’automobile a tout révolutionné.

Le Maire Honoraire,
Jean-Marie FOUSSARD.

Avec l’aide de Mademoisselle Garreau, Mesdames Boulard, Jegou, Messieurs Hamelin, Baudoin